SURFERS PARADISE
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 #64, there's nowhere we can hide. (r)

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Willow Horsfall
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MessageSujet: #64, there's nowhere we can hide. (r)   #64, there's nowhere we can hide. (r) EmptyLun 27 Jan - 19:41



"They dug your grave and the masquerade
Will come calling out at the mess you've made
Don't wanna let you down but I am hell bound
Though this is all for you, don't wanna hide the truth."

-REIGNDAILY/TUMBLR - ©IMAGINEDRAGONS

Depuis qu'elle était revenue à Surfers Paradise, Willow n'avait pas encore eu l'occasion de voir Bianca. Alors oui, elles s'étaient déjà revues, sa meilleure amie était au courant qu'elle était de retour, mais elles n'avaient pas pris la peine de se consacrer une après-midi ou une soirée entière pour rattraper le temps perdu. Entre le boulot de Willow qui lui prenait tout son temps et Bianca qui semblait l'éviter au possible, les relations entre les deux amies n'étaient pas aussi proches que la future politicienne l'aurait voulu. Suivant les conseils de sa soeur, l'aînée des Horsfall avait pris sa journée (en réalité le maire lui avait ordonnée de passer du temps loin du bureau, sûrement parce qu'il était fatigué de l'avoir sur son dos à longueur de temps) et elle comptait bien en profiter pour passer chez Bianca pour lui faire la surprise. C'était beaucoup mieux que la possibilité de passer sa journée seule chez elle où elle se ferait un sang d'encre et ne pourrait pas tenir en place plus de cinq minutes. Avant d'aller chez son amie, Willow décida de passer à la pâtisserie française qui avait récemment ouvert en centre ville pour acheter des mini-gâteaux. Elle passa également dans un petit commerce qui proposait divers parfums de thé et en acheta quelques-uns avant d'enfin se diriger vers l'adresse où Bianca habitait désormais. En cinq ans beaucoup de choses avaient changé, dont le logement de sa meilleure amie dans lequel elle n'avait jamais mis les pieds. Heureusement pour elle, elle connaissait la ville par coeur et n'eut aucun problème à trouver le bâtiment qui l'intéressait. Sans trouver une explication rationnelle, la jeune femme pouvait sentir une boule se former dans son ventre, signe qu'elle appréhendait ce qui était à venir. C'était ridicule, elles se connaissaient depuis toujours et avaient toujours été très proches. Seulement voilà plusieurs semaines que Willow était revenue en ville et elle avait pourtant l'impression de toujours être à l'autre bout du monde. Après avoir tapé trois coups à la porte, elle attendit impatiemment que Bianca vienne lui ouvrir, commençant à croire qu'elle n'était pas chez elle. Elle finit par lui ouvrir et Willow lui adressa son plus beau sourire digne d'une pub Colgate. « Gourmandises et thé, est-ce assez pour avoir un accès à votre humble demeure ? » dit-elle en brandissant la grande boîte de gâteaux sur laquelle était posée une plus petite boîte renfermant le thé. Sans attendre une réaction de son amie, elle se pencha vers elle pour la prendre dans ses bras, faisant assez attention pour ne pas tout faire tomber par terre. Elle refusait de laisser la distance s'installer entre elles, et la meilleure solution était de faire comme si elle n'était jamais partie.
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MessageSujet: Re: #64, there's nowhere we can hide. (r)   #64, there's nowhere we can hide. (r) EmptyMar 28 Jan - 17:31

Si, au départ, Bianca avait postulé pour le job de surveillante de baignade dans le but que ses parents lui fichent la paix, elle devait dire qu'à présent, elle appréciait pleinement son nouveau boulot. Les accidents n'étaient pas événements quotidiens à Surfers Beach. Ainsi, installée sur sa petite tour, la jeune femme laissait le temps tranquillement s'écouler, tout en se dorant la pilule. Attention, elle prenait tout de même son boulot très à cœur. Elle ne voulait avoir la mort de personne sur sa conscience. Mais qui avait dit qu'on ne pouvait pas allier plaisir et sérieux au travail ? Depuis le départ de Willow Horsfall, sa meilleure amie, Bianca se sentait seule. Elle n'était pas du genre à s'entourer d'amis. Willow était l'une des rares personnes dont elle pouvait apprécier la compagnie, car, oui, elle avait tendance à abhorrer les caractères fades des autres jeunes femmes. En parlant de Willow, obnubilée par son travail depuis son retour à Surfers Paradise, cette dernière n'avait pas eu l'occasion de consacrer plus de temps à son amie qui n'avait alors même plus eu besoin de l'éviter. Car oui, éviter Willow faisait partie des plans de la jeune Malone. Willow avait-elle seulement remarqué que son amie de toujours la fuyait ? Alors quand Willow Horsfall frappa à la porte de chez Bianca, cette dernière n'eut d'autre choix que de l'accueillir à bras ouverts. « Will, quelle surprise ! » s'écria-t-elle, quelque peu chamboulée par cette visite à l'improviste. Quand Willow la prit dans ses bras, Bianca, elle, n'osa aucun mouvement. Elle prit finalement part à cette étreinte pour ne pas éveiller davantage de soupçons sur son attitude des plus inhabituelles. En temps normal, elle aurait passé ses journées à appeler Willow, à lui envoyer nombre de SMS. Alors Horsfall pensait peut-être que cette indifférence certaine venait du fait qu'elle avait abandonné son amie pour aller poursuivre son rêve mais il n'en était rien. La vérité était toute autre et l'Italienne ne savait pas si elle pourrait un jour la révéler au grand jour. Pour le moment, elle comptait faire de son mieux pour profiter du retour tant attendue de Willow qui resta sur le pas de la porte tandis que Bianca se perdait dans ses pensées. « Comme tu peux le voir, mes qualités d'hôte ne se sont toujours pas améliorés. Entre. » ajouta-t-elle. Elle n'allait décemment pas laisser sa camarade à la porte. D'autant plus qu'elle avait une faim de loup et Willow avait eu la bonne idée de lui apporter quelques présents. « Alors, raconte-moi tout. Ce voyage, le boulot. » Elle fit une pause, arqua un sourcil intéressé, l'interrogeant du regard avant de lancer : « Zander. » Car oui, si Willow avait entrepris un voyage en solitaire, c'est accompagnée d'un jeune Anglais qu'elle avait fait son retour en ville et c'est également avec grand intérêt que Bianca comptait la harceler au sujet de ce nouvel amant. Elle ne connaissait rien de lui excepté son prénom. « Raconte et laisse-moi juger. Je veux voir si ce cher Zander est fait pour ma p'tite Will. » Le sujet l'intéressait mais elle faisait également tout son possible pour ne pas avoir à parler d'elle et de ce qui s'était tramé pendant l'absence de l'Australienne.
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MessageSujet: Re: #64, there's nowhere we can hide. (r)   #64, there's nowhere we can hide. (r) EmptyMar 28 Jan - 21:09

En voyant l'enthousiasme de son amie, Willow chassa de son esprit tous les mauvais scénarios qu'elle avait pu se faire depuis son retour. Visiblement sa meilleure amie était ravie de la voir au pas de sa porte, cela voulait donc dire qu'elle ne l'évitait pas et qu'elle avait juste attendu qu'elle se libère de ses fonctions professionnelles. N'est-ce pas ? Elle préférait du moins se rassurer et arrêter de se tracasser, Bianca était la personne la plus précieuse dans sa vie (hors famille). Elles se connaissaient depuis toutes petites, avaient toujours été très proches et Willow ne pouvait pas imaginer une vie où elles ne seraient pas amies. Elle détesterait penser que son départ avait ruiné cette amitié si précieuse mais elle était déterminée à mettre cette fichue distance au placard et à rattraper le temps perdu. « A quoi servent les amis si ce n'est à fermer les yeux sur un manque de manières ? » la taquina-t-elle en retour avec un sourire avant d'entrer dans la maison de Bianca, son regard balaya l'entrée du regard alors qu'elle essayait de s'imprégner de l'ambiance qui y régnait. C'était différent de ce qu'elle avait connu mais elle pouvait sans difficulté reconnaître la touche personnelle de sa meilleure amie. Si elles étaient dans 'Room Raiders' par exemple, elle aurait sans aucun doute deviné que cette maison appartenait à Bianca. Les deux amies allèrent s'installer dans le salon et Willow posa les boîtes sur la table basse, ouvrant celle qui contenait tous les petits gâteaux qui allaient rapidement remplir leurs estomacs. Quand Bianca lui demanda des nouvelles de tout ce qu'il s'était passé dans sa vie, en insistant sur Zander, la future politicienne trépigna sur place, impatiente de lui raconter tous les détails et d'enfin partager sa vie avec celle qui la connaissait mieux que quiconque. « L'Angleterre est un pays tellement beau, j'aurais aimé que tu viennes me voir au moins une fois. Le boulot c'est pas mal, je veux dire je fais principalement des corvées pour le nouveau maire qui est un vrai con, mais tout le monde commence comme ça, non ? D'ailleurs, comment il a été élu ? Mon père était beaucoup mieux je trouve. » Totalement objective. Mais Willow devait le reconnaître, le maire actuel faisait un très bon boulot. Il était certes un connard fini avec elle et la traitait comme son esclave, mais il avait les idées politiques qui collaient avec la ville et s'impliquait réellement avec les habitants. Elle pouvait comprendre comment il avait été élu, finalement. « Et Zander... J'en suis complètement amoureuse. Tu le comprendras quand tu le verras, ou plutôt quand tu l'entendras parler. » Elle avait souvent entendu dire des étrangers que les accents anglais et australiens se ressemblaient, mais elle pouvait maintenant confirmer que les anglais avaient beaucoup plus la classe. Leur manière de parler, de s'habiller, de se comporter ; Willow était tombée amoureuse de tous les hommes qu'elle avait croisé les premières semaines, jusqu'à ce qu'elle tombe sur le bon. « C'est le parfait gentleman, c'est lui qui m'a aidée à me faire à cette nouvelle vie quand je suis arrivée. Il a été si patient, si compréhensif... Je l'aime vraiment, Bee. » Et avec un sourire scotché à son visage, elle tendit sa main vers son amie pour lui montrer le diamant qui trônait fièrement à son annuaire. « On a encore rien décidé, ni la date, ni le lieu, mais ça va définitivement se faire cette année ! Il faut juste que -- que j'en parle à Aaron avant qu'il ne l'apprenne de quelqu'un d'autre. » Bianca avait toujours tout su de la vie amoureuse de Willow, et pourtant cette dernière ne se sentait pas à l'aise à parler de son ex-petit ami, timide presque. Comme si elle n'avait pas le droit de penser à lui.
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MessageSujet: Re: #64, there's nowhere we can hide. (r)   #64, there's nowhere we can hide. (r) EmptyMer 29 Jan - 21:02

A quoi servent les amis si ce n'est à fermer les yeux sur un manque de manières... Un rire nerveux s'échappa des lèvres de l'Italienne. Bianca n'était pas sûre que son amie tiendrait le même discours si elle avait seulement conscience des événements qui avaient eu lieu lors de son absence. La jeune Malone ferma le pas et alla s'installer aux côtés de son amie, prêtant une oreille attentive au compte-rendu de son voyage en Angleterre. Oh, elle aurait souhaité lui rendre visite mais elle n'avait pas pu se résoudre à quitter Surfers Paradise, son petit coin de paradis. Elle avait entendu parler du mal du pays et ça n'était pas une expérience qu'elle souhaitait vivre, sans compter les nombreux heures de vol... Bianca avait toujours eu une peur bleue de ces gros engins volants. Pourtant, elle n'y avait jamais mis un pied. Peur rationnelle ou non, une chose était sûre, le voyage autour du monde attendrait encore longtemps. « Toi mieux que personne sais que je rêve de voir le monde mais quelque chose me retient ici. C'est bête mais je n'arrive pas à franchir le pas. Il faudrait que tu me donnes un peu de ton courage. » Bianca avait toujours considéré les Horsfall comme sa seconde famille. C'était égoïste mais elle était jalouse. Jalouse de la relation que Willow entretenait avec son père qui n'était autre que l'ancien maire de la ville. Elle, elle n'avait jamais été proche de son père. Elle tenta de chasser ces pensées nocives de son esprit pour se concentrer sur le discours de son amie de toujours. « Tu sais que la politique et moi... Je sais juste que ton père aurait dû être réélu. » S'il y avait bien une chose que Bianca enviait à sa meilleure amie, en plus de sa relation avec son géniteur, c'était sa passion et sa générosité -dans le cadre professionnel tout comme dans le cadre privé. Bianca était plus réservée, plus distante et alors que Willow réfléchissait déjà à son avenir, l'Italienne croulait sous les doutes. Oh, elle aimait bien pousser la chansonnette de temps en temps mais elle n'avait jamais pensé à en faire son métier. Et voilà qu'elle avait fait la rencontre de l'homme parfait. « Hm, tu m'excuseras mais je ne crois que ce que je vois. Tu nous le présentes quand ce parfait gentleman ? » Si Willow était heureuse, le reste importait peu. Et puis l'Australienne tendit sa main vers Bianca qui ne put réprimer un cri de bonheur à la vue du diamant qui reposait sur l'annulaire de son amie. « Tu me fais marcher, c'est ça ? » Elle n'en croyait pas ses yeux. Willow, sa Willow, sa meilleure amie de toujours allait se marier. « Je me souviens encore des soirées qu'on passait à planifier nos mariages respectifs. On avait même fini par se mettre d'accord sur une même date. La même date. Willow Horsfall, tu ne m'as pas attendue et tu vas payer pour ça. » plaisanta-t-elle avant de sauter dans les bras de sa meilleure amie. Son enthousiasme fut mis à rude épreuve quand Willow prononça le prénom d'Aaron. Le visage de la belle Italienne se crispa. « Ah oui, hm, Aaron. Tu sais c'qu'il devient ? » osa-t-elle. Depuis sa mésaventure avec ledit Aaron, elle se sentait encore plus lâche qu'auparavant. Elle sentait bien qu'elle avait tout gâché et qu'une fois que Willow apprendrait la vérité, elle aurait bien du mal à lui pardonner. D'un autre côté, cette dernière avait sûrement tourné la page, non ? D'après ses dires, Zander semblait être l'homme parfait, alors pourquoi s'intéresserait-elle toujours à son ex petit ami ? Elle décida néanmoins de changer de sujet espérant que Willow ne remarque pas son petit manège. « Dis-moi tout. T'as choisi la robe ? Et les bagues ? Et la salle ? Et la pièce montée ? » Impossible de l'arrêter.
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MessageSujet: Re: #64, there's nowhere we can hide. (r)   #64, there's nowhere we can hide. (r) EmptyJeu 30 Jan - 17:22

Combien de fois Willow avait-elle appelé Bianca pour lui proposer de venir passer quelques temps avec elle en Angleterre. Bien avant qu'elle ne parte, elle rêvait déjà de vivre le rêve anglais avec sa meilleure amie. Aller étudier à Cambridge avait toujours été son rêve, aussi loin qu'elle s'en souvienne, et les deux amies avaient souvent parlé d'y aller ensemble, Willow pour étudier et Bianca pour la soutenir tout en pratiquant la pêche à l'homme. Les choses ne se passaient jamais comme on les imaginait et c'en était une nouvelle preuve. « Je sais que c'est difficile mais ça fait du bien de voir autre chose que Surfers Paradise. » L'aînée Horsfall était la première à aimer sa ville plus que n'importe quel endroit au monde, mais elle ne pouvait nier que changer de décor pendant quelques années lui avait fait un bien fou et qu'elle n'en ressortait que plus forte. Willow haussa les épaules à la remarque de son amie car au final, le fait que son père n'ait pas été réélu n'était pas une si mauvaise chose. Il avait probablement dû avoir autre chose en tête que de s'occuper de sa campagne quand son épouse avait quitté ce monde, et s'il était toujours le maire actuel, Willow n'aurait probablement pas eu cet emploi à cause du favoritisme. Elle avait toujours dû se battre pour avoir ce qu'elle voulait, elle n'allait pas ternir sa réputation parce que des crétins iraient répandre qu'elle n'était à ce poste qu'à cause de son père (c'était déjà le cas malgré qu'il ne fasse plus partie de la vie politique de la ville). « C'est pas si mal, il peut se reposer maintenant. Marloes m'a dit qu'il s'était mis au jardinage. J'ai du mal à l'imaginer en Bree Van De Camp mais ma foi, si c'est ce qui l'intéresse maintenant, on aura un jardin qui sentira bien bon ! » "On". Willow faisait partie de la famille et il s'agissait du domicile familial, mais voilà bien longtemps qu'elle n'y avait plus remis les pieds. Elle avait déjà revu son père depuis son retour, bien évidemment, mais avait tout fait pour ne pas se retrouver en tête-à-tête avec lui plus de cinq minutes, de peur de devoir entendre ses reproches. « Bientôt ! Je lui en parlerai et je te dirai quand est-ce que tu pourras venir à la maison pour le rencontrer. » Elle agissait comme si elle n'avait aucun doute, mais Willow avait vraiment peur que Bianca n'accepte pas Zander, qu'elle voit en lui l'opposé de ce qu'elle voyait et lui avoue après qu'il n'était pas l'homme qu'il lui fallait. Elle avait besoin qu'ils s'entendent bien, ils comptaient tous les deux tellement pour elle. Face à l'excitation de sa meilleure amie suite à sa révélation, la jeune politicienne sautilla et la serra dans ses bras, laissant son rire faire écho dans la pièce. Elle avait attendu depuis tellement longtemps de partager cette nouvelle et de tout prévoir avec Bianca. Se reculant légèrement, Willow essuya une larme perlant au coin de son oeil, le visage toujours illuminé par son sourire. « Je ne m'y attendais tellement pas, et sa demande était tellement parfaite. Je veux dire, clichée, avec le restaurant, le romantisme poussé à son maximum, mais je me suis sentie comme dans un conte de fée, tu vois ? » Soupirant de bonheur, elle perdit pourtant rapidement de son enthousiasme quand le sujet d'Aaron arriva sur le tapis. Elle baissa les yeux, se mordillant la lèvre inférieure dans une manie habituelle qui faisait paraître son malaise. « Non, je n'ai pas eu de nouvelles depuis... mon départ. Je me suis dis que peut-être vous étiez restés en contact, vous deux. » Aaron avait été l'amour de sa jeunesse, Bianca était sa meilleure amie, ils avaient forcément passé du temps tous les trois et Willow ne savait pas ce qu'elle aurait voulu entendre concernant leur amitié après son départ. Quand Bianca changea rapidement de sujet, elle fronça les sourcils, suspicieuse, mais fut soulagée de passer à autre chose. Elle voulait profiter de ce moment avec sa meilleure amie, les sujets épineux pouvaient attendre plus tard. « Que crois-tu, je ne t'ai pas attendue pour trouver l'homme de ma vie mais je n'aurais jamais commencé à tout préparer sans mon acolyte de toujours ! J'ai un essayage à la boutique de robes de mariée demain, tu veux m'accompagner ? » Le jeune couple n'avait peut-être pas encore de date, mais la control freak qu'était Willow s'attardait déjà sur les détails et surtout sur la robe qu'elle allait porter - car toutes les filles se mariaient pour cette simple raison, non ? « Et puis... » commença Willow, hésitante. Un léger sourire dansait sur ses lèvres malgré son appréhension et son émotion palpable. « Bianca Malone, voudriez-vous être ma demoiselle d'honneur ? »
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MessageSujet: Re: #64, there's nowhere we can hide. (r)   #64, there's nowhere we can hide. (r) EmptyJeu 6 Fév - 13:41

Bianca écoutait Willow parlait et ne disait pas grand chose. Ce qui ne devait pas forcément surprendre la jeune Horsfall, car Bianca n'était pas du genre bavarde. Sauf quand l'alcool coulait dans ses veines, là, c'était une toute autre histoire. « Il me tarde de faire la connaissance de ce cher Zander. » Si Willow croyait en lui, en leur avenir, alors Bianca ne se posait pas de questions. Bianca avait confiance en Willow et le lui avait fait savoir à maintes reprises. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait mettre en doute les paroles de sa meilleure amie. « Tu sais que je ne suis pas très conte de fées, mais s'il te rend heureuse et si c'est vraiment ce que tu veux, tu as ma bénédiction. » Non pas que Willow avait réellement besoin de la bénédiction de son amie mais Bianca voulait qu'elle sache qu'elle la supporterait peu importe ses choix. Pour ce qui est de la demande, du romantisme, bien que la jeune Malone ne le criait pas sur le toits, elle rêvait, elle aussi encore au prince charmant. Mais ça, Willow n'en avait aucune idée car l'Italienne avait fait tout son possible pour dissimuler cette facette de sa personnalité. Elle hurlait son indépendance sur tous les toits mais elle aurait voulu qu'en rentrant dans son immense bâtisse, quelqu'un soit là, à l'attendre, à l'accueillir après une longue journée de travail. Bianca Malone se sentait seule. Elle répétait à tout va qu'elle n'avait besoin de personne pour s'épanouir mais c'était des paroles en l'air. Elle le savait mieux que quiconque. Alors quand Willow avait décidé de quitter l'Australie pour l'Angleterre, son cœur s'était serré et elle s'était sentie encore plus délaissée. Puis dans un pur moment de faiblesse, elle s'était confiée à Aaron qui l'avait consolée à sa manière. Il avait été l'unique témoin de la vulnérabilité de la jeune femme. Elle lui avait parlé de ce sentiment de solitude qui la hantait jour et nuit, lui avait exposé ses plus grandes peurs. Lui aussi se sentait délaissé. Délaissé par Willow. Il lui avait avoué ne pas avoir tourner la page. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques heures, ils avaient mis leur solitude de côté et avaient fini par oublier ce triste sentiment. Chaque fois que Willow faisait référence à Aaron, sur le visage de Bianca, les traits durcissaient. « A vrai dire, je- » Elle s'arrêta net. Elle avait failli commettre l'une des plus importantes erreurs de sa vie. Elle se maudissait d'avoir passé la nuit avec Aaron mais ce qui l'angoissait encore plus, c'était de ne pas avoir le courage ni la décence de l'avouer à sa meilleure amie. Sa meilleure amie qui n'était autre que l'ex dudit Aaron. Ce qui avait tendance à rendre la situation un peu plus problématique. « Je n'ai pas parlé à grand monde pendant ton absence. Tu me connais. » Elle souhaitait à tout prix de changer de sujet ce qui était peut-être un peu trop évident. Willow lui proposa de l'accompagner à son essayage et il ne lui fallut pas plus d'un centième de seconde pour accepter. Elle avait besoin de se changer les idées et de profiter du retour de son acolyte de toujours. « Bien sûr que je souhaite t'y accompagner. Si tu ne me l'avais pas proposé, je t'y aurais traînée moi-même. » La joie de Bianca quand Willow lui proposa également d'être sa demoiselle d'honneur. Elle prit un air et sérieux et répliqua : « Je ne sais pas, je dois y réfléchir. » Est-ce que tu voudras encore de moi à ton mariage quand tu apprendras pour la petite histoire avec Aaron, pensa-t-elle. Elle chassa ses pensées de son esprit et un grand sourire illumina son visage. « Ce serait un honneur, Willow Horsfall ! » s'exclama-t-elle. « Tu comptes inviter Aaron au mariage ? J'veux dire... Zander est au courant pour vous deux ? Tout Surfers Paradise sait qu'Aaron ne pouvait pas se passer de toi. » Elle qui souhaitait éviter le sujet Aaron... Voilà qu'elle posait des questions dont elle redoutait les réponses. Très subtil, Bianca, pensa-t-elle. « T'as l'air vraiment amoureuse de Zander. Ça veut dire qu'Aaron et toi, c'est vraiment terminé ? » Stupide, stupide, stupide.
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