nothing could come between you and i. (r)

nothing could come between you and i
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« on sort ce soir? » raphaël m'avait regardé tandis que j'avais levé la tête vers lui. ses yeux émeraudes avaient croisé les miens, et leur insistance m'avait troublé. j'avais hoché la tête positivement en souriant. « pourquoi pas. » ça ne pouvait nous faire que du bien de sortir de notre routine quotidienne. évidemment, je redoutais ce genre de sortie. je savais qu'on finirait minables, peut-être même dans le lit avec des inconnues. ça se passerait comme ça, même si ce n'était pas une habitude. les filles de surfers paradise étaient les plus belles au monde, d'autant que c'étaient des australiennes. le soir venu, en boîte, l'ambiance était là. les filles aussi. les verres s'enchaînaient. je ne réussissais même plus à ouvrir les yeux sans cligner la seconde d'après. je ne voyais rien, ou plutôt juste de la brume. et encore, je n'en savais même rien si c'en était ou pas. la musique à fond recouvrait tous les autres bruits, et en plus d'être aveugle j'aurais pu devenir sourd aussi tellement les décibels étaient hauts. la seule chose que je voyais était cette bimbo superficielle. une blonde à forte poitrine. je détestais ce genre de stéréotype, mais disons que c'étaient mes hormones qui me dirigeaient plutôt. mes yeux se rivaient sans arrêt sur son décolleté plongeant, tandis qu'elle rigolait, pour rien. elle buvait chacun de mes moindres mots en me répondant par un rire niais et agaçant. à force j'y prenais même plus attention tellement ça m'ennuyait. et puis je jetais un coup d'œil derrière elle, et je voyais raphaël, visiblement en train de draguer une cruche. je fronçais les sourcils, et me levais sans rien dire pour me diriger vers eux. mon sang ne faisait qu'un tour et je sentais que je bouillais de l'intérieur. mes pupilles étaient dilatées, j'étais rouge, c'était assez impressionnant. mais je m'en foutais. il fallait que ça arrive, cette putain de jalousie. je le bousculais par l'épaule pour qu'il se retourne, et avant même qu'il n'ait pu le temps de voir qui était le porteur de ce coup, je reluquais hautainement cette conne qui avait l'air énervée que je lui aie cassé son coup. « tu fous quoi avec cette conne là? vas-y déshabille-la en plein milieu de la piste aussi. » je commençais à trembler légèrement, même si j'essayais de me calmer, mais l'air hautain de la pouffe derrière lui m'exaspérait. elle me donnait envie de la gifler. foutue jalousie. je savais que ça allait gâcher la soirée. merde.

nothing could come between you and i

Le bouclé avait besoin de bouger, changer d'air. Comportement habituel quand on connaissait son caractère. C'était à Maëh qu'il avait proposé de sortir et il avait accepté. Il acceptait toujours. Enjoué et prêt à profiter de sa soirée aux côtés d'un de ses meilleurs amis, on avait rarement vu quelqu'un de plus rayonnant que Raphaël. Sa bonne humeur naturelle, qui le quittait rarement, semblait s'être multipliée. Bien sûr, tout était déjà couru d'avance ; à peine arrivés, les deux se dirigèrent vers le bar de la boîte, s'enfilant des verres de boissons diverses et variées. Le Flaherty se vantait parfois d'avoir une très bonne descente et il était l'heure de le prouver, même si Maëh se défendait plutôt bien. Parler aux filles ensuite n'était plus un problème, non pas que ça l'était avant, mais le frisé avait tendance à faire des faux pas en étant sobre. Trop gamin, trop rêveur, trop chiant... trop tout en fait. Quand il avait de l'alcool dans le sang, tout allait en général beaucoup mieux. Ce soir ne faisait pas exception et le garçon était maintenant accompagné d'une très... belle n'était pas vraiment le mot approprié mais il restait poli en toute circonstance - femme brune très peu habillée et qui possédait des dents d'une blancheur étonnante. Nota bene à moi-même : ne pas oublier de lui demander l'adresse de son dentiste se dit-il intérieurement. Tout se déroulait pour le mieux pour lui donc, une soirée normale où il ne rentrerait probablement pas chez lui mais passerait la nuit chez cette Kira ? Clara ? quelque chose qui y ressemblait en tout cas. C'était le plan prévu, jusqu'à ce que Maëh l'interpelle et lui foute la honte de sa vie. Pas étonné pour un sou - c'était chose courante avec le Costa -, le bouclé soupira, plutôt exaspéré. « T'es sérieux là Maëh ? Commence pas avec ça, tu sais très bien que ça va mal finir sinon. » Raphaël connaissait la jalousie de son meilleur ami, et malheureusement des épisodes comme ça arrivaient trop souvent à son goût. « Allez, retourne avec bidule là, je sais pas comment elle s'appelle, mais elle t'attend. Moi je reste avec... Kayla. » si c'était comme ça qu'elle s'appelait.