♡ moi, je poivre. (selyan.) /en cours.

Selyan Peacock.
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after all, we're only human -

nom: j'ai hérité du patronyme de mon paternel, Peacock. un héritage bien dérisoire, je vous l'accorde. si ce n'est l'histoire de notre généalogie, notre nom n'a été marqué par aucune personne notoire, ou illustré par des produits commercialisés quelconques. je le porte seulement, avec plus ou moins de fierté, sur mes papiers d'identité. prénoms: destiné à Johann tout d'abord, mes parents l'ont écarté, au profit de Selyan. il paraît que Selyan, c'est plus original. ce serait d'ailleurs berbère, désignant quelqu'un de rare ou d'unique. origines: écrire ici. date et lieu de naissance: écrire ici. âge: vingt-et-un ans. mais ce n'est qu'un chiffre au fond. ce n'est pas parce que je suis adulte que le monde, d'un coup, tournera autrement, et que les gens me regarderont différemment. état civil: écrire ici. profession ou études: écrire ici. groupe: écrire ici.

just waiting on fate to come -

♡ écrire ici.

traits de caractère: à lister.

i am what i am -

pseudonyme/prénom: lullaby. avatar: Dylan O'Brien. commentaires: écrire ici.

the choice is yours -

Ce jour-là, Selyan avait fini les cours plus tôt. Paraissait-il que son professeur d'anglais était malade. Il ne s'en plaignait pas. En fouillant néanmoins son sac à la recherche de ses clés, il soupira grossièrement, constatant qu'il les avait oubliées chez lui. Il frappa quelques coups à la porte - en vain. Il décida alors de s'asseoir sur le paillasson et alluma la dernière cigarette du paquet volé à sa mère un mois en arrière. Tandis qu'il en prenait une bouffée, il entendit les freins d'un vélo crisser dans l'allée. D'un bond, il se releva et écrasa prestement le mégot au sol. Le pied posé amèrement sur sa nicotine, son père lui releva le menton, les mains encore imbibées d'essence et de cambouis. À l'évidence, il sentait les récentes volutes de fumée dispersées dans l'air. Il grogna devant les traits contrariés de Selyan. « Je te conseille de ne pas jouer à l'innocent avec moi mon garçon, lâcha-t-il, tentant de ravaler la boule de colère qui s'était formée dans sa gorge. » Le jeune homme se redressa de toute sa hauteur. « Sinon quoi ? Tu me gifles ? » Son père ne se le fit pas répéter deux fois. À cet instant, Selyan comprit que ce n'était plus un jeu. Il était allé trop loin, et la mauvaise journée que son paternel avait dû passer n'arrangeait rien. Ils entrèrent dans la maison et s'affaissèrent sans plus tarder sur les chaises de la cuisine. « Je suis désolé, papa. » Ce dernier semblait comme pris en porte-à-faux. « Ce n'est rien, fils. C'est moi, je n'aurais pas dû te gifler pour si peu. On en a tous fait des bêtises. » La fin de sa phrase s'arrêta brusquement. Pour la première fois depuis longtemps, il était prêt à se confier à Selyan, à entretenir avec lui une véritable conversation. Il ravala difficilement sa salive, profitant de ces secondes de répit pour chercher les mots justes, les mots qui traduiraient le plus fidèlement possible sa pensée. Au fil de son discours, il laissait des blancs, s'accordait de petites pauses, le temps de digérer les souvenirs et les regrets qui remontaient difficilement à la surface. « Tu sais, à ton âge, je détestais l'école. Quand on m'a donné la possibilité d'arrêter, je n'ai pas hésité. L'école pour moi, c'était une prison. J'avais le sentiment que je n'arriverais jamais à rien, que ce n'était pas assis sur une chaise que j'allais apprendre les étapes de la vie. Je me répétais toujours que les adultes étaient des cons, enfermés en cage comme des lions. Je n'avais pas tort, quelque part. On dépend tous d'un travail, d'un salaire, des impôts, des aléas du quotidien. Mais tu sauras que c'est cette cage qui nous donne les ressources pour continuer. »

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« Encore faut-il que cette cage ne s'appelle pas Selyan. » Sa mère venait de faire irruption dans la pièce, un sac de courses chargé dans les mains. Selyan s'extirpa à regrets de ses rêveries solitaires, examinant les achats qu'elle déposait délicatement sur la table en pin.