N°26, c'mon and take me in your arms (r)

c'mon and take me in your arms, bro'

Elyas débarqua comme à son habitude. Il frappa simplement pour la politesse, mais il poussa la porte de chez Maëh comme s'il était chez lui et sans attendre une invitation. Il s'était toujours senti bien avec son meilleur ami et n'avoir pas peur de le découvrir avec une jeune fille ou en petite tenue. Elyas connaissait Maëh depuis tant d'année que rien n'aurait pu le choquer. Il sauta un peu partout comme si son corps était un énorme ressort ou que celui-ci était possédé par une prêtresse adepte du vaudou. « Maëh, d'amour ! Tu es là ? Je suis épuisé de ma journée. Tu as fait quoi de bon à manger à ton époux et l'homme de ta vie ? » plaisanta notre blond qui jeta son sac de cours dans l'entrée. Il enleva ses chaussures car il n'était pas chez lui et qu'il avait été bien éduqué. Notre étudiant tomba un instant dans le canapé de son ami, non qu'il soit vraiment fatigué. Il était vraiment difficile d'épuiser cette pile nucléaire qu'il avait enfoncé dans le derrière, mais tout simplement pour jouer ce rôle qu'il venait de se donner. Il posa ses jambes sur la table basse de celui qui travaillait dans un fast-food. Il lança sa tête en arrière sur le haut du canapé et chercha son meilleur ami du regard avec son plus grand sourire. « Ça va nos enfants ne t'ont pas trop fait la misère aujourd'hui ? » continua t-il de faire l'idiot avant de sauter comme un diable qui sortirait de sa boite et de retomber sur ses pieds. Il se rua vers Maëh et posa un genoux à terre, complétement perdu dans son délire et sa folie. Il fallait le supporter le Elyas. Un vrai gamin, tellement épuisant, mais si attendrissant. Il prit les mains de Maëh comme un prince charmant prêt à faire sa demande. « Et, si je t'amenais au restaurant ce soir ? Cela fait longtemps et après je t’emmènerais marcher sur la plage, et enfin je te ferrais l'amour comme un animal. » En faite, tout cela n'était qu'un jeu, car Elyas n'était venu que prendre des nouvelles de son meilleur ami. Il avait déjeuné avec Ismaël et Raphaël, et Maëh ne s'était pas joint à eux. Elyas, comme à son habitude, s'inquiétait un peu et venu prendre la température ou faire des câlins, peut-être les deux le connaissant. Car, ce jeu de séduction n'était que pour de faux, Elyas était peut-être homosexuel, mais il n'avait aucune vue sur mon meilleur ami, cela lui aurait fait trop bizarre et Maëh n'appréciait que les filles.

c'mon and take me in your arms, bro'

Je connaissais assez bien mon brun préféré pour savoir quand il avait passé une mauvaise journée. Il n'était pas question de sixième sens ou une connerie du genre. Je le connaissais tout simplement et je me doutais bien pourquoi il avait annuler notre déjeuner entre poto. Cependant, il était hors de question que je le laisse dans cette situation, c'était le marrant de la bande, celui qui rendait le sourire et qui permettait aux journées de merde de s'effacer avec une énorme patate. C'était mon rôle et je le prenais très à cœur. Maëh était devant moi et l'odeur de friture en moi, ce qui n'était pas pour me déplaire. Cela allait me faire encore plus de raison de pouvoir le serrer dans mes bras. Je savais que mon meilleur ami n'aimait pas ça, mais sur ce point, il n'avait pas son mot à dire. Je connaissais pourtant ce qui le rangeait, mais hors de question de faire machine en arrière. Trop heureux de délirer avec lui, je m'en arrêtais pas pour autant. Je souriais à mes conneries qui devaient communicatives. « On va pas se mentir en ce moment, le sexe c'est pas top. Je suis obligé de te le dire mais je simule depuis au moins trois semaines. » Je tirais la langue et pouffais de rire à sa remarque sur les enfants. Je me relevais et tapais sur mes genoux. « Ouf ! Tant mieux, j'avais pas envie de les border. Tu les as bien enchaînés et bâillonnés ? Qu'ils viennent pas nous casser les oreilles ? » Je me relevais et tapais sur mes genoux. J'adorais son sarcasme et j'avais bien senti ses mains à la limite d'exploser quand je les tenais. Je jouais toujours sur un fil avec Maëh. Je sais que ces gestes étaient durs pour lui, mais j'étais toujours décidé à le soigner un jour ou l'autre. En le voyant s'installer dans le canapé ne me laissant aucune place. Je m'avançais avec ce regard de défit que mon meilleur ami connaissait bien. « Comme j'ai envie de te sauter dessus et te câliner toute la soirée, si tu savais. Roaarrr.»  J'en parlais comme d'une envie sexuelle alors qu'il n'avait rien de sexuel dans mon besoin de l'embêter. Mais, je n'étais pas là pour déclencher une crise alors je reculais doucement pour me rendre dans sa cuisine et me servir dans son frigo. Je sais que c'était pas beau de voler un pauvre caissier de fast-food, mais j'étais bien décidé à tout de suite me racheter. « Bon, réfléchie ce que tu as envie qu'on se commande ce soir, c'est moi qui régale et je veux pas de prostration sinon mon besoin de tendresse va venir empiéter sur ton corps dangereusement. Brokeback Mountain Moment Style.» ajoutais-je tout en ouvrant un soda et en sirotant une première gorgée.