stay away from me, or just stay forever. ♥

STAY AWAY FROM ME, 
OR JUST STAY FOREVER.

maddie&sid.

Un p'tit air, sympathique, un peu prenant, le truc pour lequel n'importe quelle fille aurait succombé et p't'être même mouillé sa culotte. Ça m'prenait la tête, en bien. Comme si c'était la seule manière pour ma sensibilité de s'évader un peu, de son corps monstrueux. Comme si elle s'envolait, qu'elle pouvait envelopper n'importe qui avec elle, comme si elle envoûtait. J'vous assure, ça rendrait n'importe qui dingue. J'crois que c'est ça la musique et j'crois aussi que c'est pour ça que j'en fais. Pour l'emprise et l'pouvoir qu'elle a sur les autres, mais surtout sur toi.

J'fredonnais les paroles de cette musique sublime, ma voix était abominable, mais au moins je pouvais me permettre de fredonner et juste ! J'avais l'impression d'entendre tout l'reste dans ma tête. Comme si à c'moment là plus rien n'comptait, plus rien au monde. J'étais seul, mais pourtant y avait tout pour moi. J'étais l'homme le plus heureux du monde en grattant simplement ces accords étonnamment puissant. Putain d'merde si ça continue j'vais pousser des gémissements de bonheur suprême. Sérieusement mec, crois moi ou pas, mais ça c'était toute ma vie. J'dis bien toute.
Rien ne vient détourner mon attention, je suis dans un autre monde maintenant, pour me contacter faudrait d'abord pouvoir m'atteindre d'une manière ou d'une autre. J'ferme les yeux et j'continue, toujours. J'la connais par cœur cette musique toute façon, je l'ai tellement écouté... C'est le moment fatidique. Y a les claviers, les voix lointaines et... Putain d'merde.

La corde saute, j'ouvre les yeux. C'est quoi c'bordel ? Je suis si doux avec mes guitares, pourquoi ma corde me sauterais dessus comme ça. A travers la porte au loin, j'comprends maintenant ce qu'il s'passe. J'pose ma guitare et j'matte. C'est elle, encore. Elle vient de plus en plus souvent ici, franchement j'me demande pourquoi ? Bon ok, son copain est mon demi-frère, mais pourquoi elle arrête pas de passer devant mon nez quand j'veux pas la voir ? C'est simple, cette fille, y m'la faut et je l'aurais. Comment un imbécile comme Chaz peut-il se taper un si beau canon ? Sérieusement parfois j'me demande pourquoi la vie est faite ainsi... Sauf qu'aujourd'hui, Maddison va avoir une belle surprise. Son super-copain-modèle est cloué au lit, la cause : un joint un peu trop chargé en drogue dure par son frère adoré qui a eu la main un peu lourde, par inadvertance bien sûr ! Le pauvre il peut à peine lever la tête. Mais il m'a fait promettre d'empêcher Maddie d'le voir dans c't'état. Pas de soucis mec, j'vais en prendre soin de ta Maddie, j'vais en prendre bien soin...

Elle s'apprête à ouvrir la porte. J'ouvre la mienne au même moment. «T'en as pas marre de venir ici tous les jours ? T'as toujours besoin de ton p'tit copain pour t'accompagner ou quoi ?» merde. Mauvaise approche Sid, t'es qu'un con. Je m'approche d'elle, ce qui me permet de sentir sa si délectable odeur... Qui m'ferait presque vriller, dans le bon sens évidemment ! La journée allait être longue si elle était si attirante. Et vu le plan que j'avais prévu, ça n'irait sans doute pas en s'arrangeant... Je tends mon bras à jolie blondie, pour qu'elle fasse de même avec le sien. «Chaz est pas là aujourd'hui, il est mourant chez le médecin il a choppé une maladie qu'est pas très sexy si tu veux mon avis. Il m'a d'mandé de m'occuper d'toi pour la journée, alors j'vais t'emmener au centre commercial et porter tous tes sac de chaussures !» j'adoptais une voix un peu efféminée. Me moquant cruellement de mon demi frère, mais j'en avais rien à faire. Maddison devait déjà pertinemment savoir que c'était pas c'qu'on peut appeler le grand amour entre nous ! «Non j'déconne poupée, on f'ra pas ça désolé.» Putain d'merde, elle est était si belle aujourd'hui. Encore plus que les autres jours, c'est pour dire. J'crois qu'elle d'viendrait vite la plus forte de mes drogues dures. J'avais l'impression d'planer en la voyant. Puis en plus faut dire qu'en Australie l'avantage, c'est qu'y a pas à mettre trois manteaux pour sortir...

made by pandora.

Les paroles se suivent au gré de la musique qui résonne dans tes écouteurs. Ta tête balancée de droite à gauche, tente de marquer ce rythme que tu n'arrives pas à cerner. Y en a qui ont le rythme, d'autre pas, tu fais partie de cette dernière catégorie. Mais tant pis, tu continues, toujours, à tenter de dompter la musique. Cette douce symphonie qui te permet de te réveiller et de tenir, le matin quand tu vas au lycée.

L'âme enfantine, tu marches en mettant un pied devant, comme s'il n'y avait qu'une ligne, te moquant bien des regards des autres, pour une fois. Tu effectues ce chemin que tu connais et reconnais, que tu effectues chaque jour, dans un sens ou dans l'autre. Le sourire aux lèvres, tu te presses d'aller voir ton amoureux pour qu'il aille à l'école avec toi. C'est un peu bête comme habitude, mais t'y tiens et puis, le soir, tu peux pas trop rester avec lui, alors tu préfères le matin. Le matin c'est votre moment. Quand le soleil, qui vient juste se lever vient caresser vos visages avec ses rayons. Quand la lumière éclaircit les yeux de Chaz et le rende magnifique, à un point inimaginable. Tu aimes bien le matin, pour toutes les couleurs que prend le ciel, avec son bleu, son violet, son rose, son orange.

Oh oui, le matin c'est beau, avec Chaz. D'ailleurs, tu te prépares à le voir, là, t'es en face de chez lui. T'es prête à ouvrir la porte, parfois t'es un peu sans-gêne ici, après tout " c'est comme chez toi " c'est ce que Chaz dit. Sauf que, pas assez rapide, une autre personne a déjà le temps d'ouvrir la porte. « T'en as pas marre de venir ici tous les jours ? T'as toujours besoin de ton p'tit copain pour t'accompagner ou quoi ? » Tu baisses les yeux, juste quelques secondes. Peut-être parce que ce qu'il t'a dit t'as un peu blessé ou peut-être que tu as remarqué que, comme son demi-frère, Sidney est vachement beau le matin, avec le soleil qui l'illumine. Quoi qu'il en soit, tu cherches tes mots un petit moment, une excuse valable. Non, tu n'as pas besoin de Chaz pour t'accompagner, mais tu peux quand même aimer qu'il le fasse, non ? « Je... Désolée si je te dérange. C'est juste que le matin, c'est un peu notre moment... si tu veux, la prochaine fois je me retrouve plus loin, au coin de la rue. Je te dérangerai pas comme ça. Il est où, Chaz ? » Il approche, tu ne sourcilles pas. Tu le regardes plutôt, tout en retirant les écouteurs de tes oreilles et les rangeant dans ta poche. Tu attends ton amoureux. « Chaz est pas là aujourd'hui, il est mourant chez le médecin il a choppé une maladie qu'est pas très sexy si tu veux mon avis. Il m'a d'mandé de m'occuper d'toi pour la journée, alors j'vais t'emmener au centre commercial et porter tous tes sac de chaussures ! » Tu fais la moue à l'annonce de Sidney. Chaz, malade ? Il aurait pu t'envoyer un message. Tu sors d'ailleurs ton portable, espérant y voir inscrit le prénom de ce dernier te signalant sa maladie. Rien du tout. Fronçant les sourcils, tu acceptes le bras de Sidney, un peu boudeuse. Pourquoi il ne t'a pas prévenu ? Tu es déçue, toi qui avais hâte de faire ce petit chemin avec ton copain, le dernier de la semaine. Tu avais prévu de lui offrir une pâtisserie en passant devant la boulangerie. Perdue dans tes pensées face à la première annonce, tu n'entends pas la blague de Sidney à propos du centre commercial. Tu te demandes si tu ne devrais pas appeler Chaz, au moins pour lui demander s'il allait bien. D'un autre côté, lui ne t'a rien envoyé et ta rancune veut que tu ne lui envoies rien. Reprenant tes esprits, au même moment où Sidney s'excuse -de quoi, tu n'en sais rien-, tu hoches la tête naïvement. « Tu m'accompagnes en cours ? » Petit sourire esquissé, tu ne veux vraiment pas aller seule au lycée.

» ✯ and stay my eyes to the road.