(F) AU CHOIX ›› What you gonna do when she calls your name?

Grondant, le poing d’Angus vint s’écraser dans le mur avant que ce dernier ne laisse échapper un chapelet d’insulte. Passer la nuit au poste, il n’avait vraiment plus l’âge pour ce genre de connerie. Surtout que les flics du coin n’étaient pas vraiment sympathique et le petit déjeuner était franchement répugnant. Il attendait tranquillement de voir si la plainte déposée à son égard allait être retiré avant d’en parler à Jade. Il ne voulait pas l’alarmer pour rien non plus. Tournant sur lui-même, à peine capable de faire un pas avant de faire face à de nouveaux barreaux, le brun était pareil à un lion en cage. La frustration qu’il ressentait à cet instant était à son comble, il devait être dans une heure à peine à l’autre bout de la ville pour installer le service d’une salle de balle. S’il ne se présentait pas ça allait lui retomber sur la gueule alors que tout ça était la faute d’une petite idiote bourge et autocentrée. « Vous êtes libre. » Jaugeant le policier qui ouvrait la cellule, Angus n’attendit pas que ce dernier lui referme la porte au nez pour sortir de sa cellule. Allant récupérer ses affaires, en un rien de temps il avait tout ses effets personnels et s’apprêtaient à sortir du commissariat quand il remarqua la brune en train de discuter avec un policier. « Qu’est-ce qu’elle fait là ? » Haussant les épaules, son geôlier pour la nuit répondit grandement blasé : « Elle a payé votre caution et retiré sa plainte. » C’est alors que la jeune femme remarqua finalement Angus, lui offrant un sourire pincé, elle s’approcha de lui. « Je refuse d’être relâché ! Remettez moi dans ma cellule ! Ce n’est pas cette bourge versatile qui va payer ma caution avec l’argent de papa maman ! Surtout que c’est à cause d’elle que je suis là ! » Sincèrement étonné et même outrée, la jeune femme passa de l’étonnement à une vague  colère à peine palpable tant elle semblait se maîtriser. « C’est de votre faute si vous êtes là ! Vous n’aviez qu’à pas vous introduire dans une propriété privée avant de vous mettre à vos aise dans mon jacuzzi ! » « Excusez moi madame ! Je ne savais pas que ce jacuzzi était si important à vos yeux ! Vous voulez aussi que je m’excuse parce que j’ai pas de jacuzzi ? » Le policier qui s’était occupé jusqu’à présent de Angus regardait la scène sans réellement comprendre ce qui était en train de se produire. Il ne se mettait néanmoins pas entre les deux pour les arrêter, profitant de ce spectacle lui qui ne voyait jamais rien d’autre que des poivrots venir décuver. « Et vous vous voulez peut-être que je réintroduise ma plainte ? » « Si vous n’étiez pas une fille de bourge versatile en manque d’un peu de piment dans sa vie vous ne l’auriez pas introduite en premier lieu ! » « Vous êtes vraiment… » « Pauvre ? Je sais, on me le dit souvent. » La main de la jeune femme s’écrasa sur la joue de Angus alors que furibonde elle lâchait tout en sortant du commissariat : « Non ! Mal élevé ! » Un léger sourire en coin aux lèvres, le brun haussa les épaules avant d’apprécier les courbes de la jeune femme qui sortait du commissariat telle une tornade. Amusé, il se tourna vers son ancien geôlier avant de souffler : « Elles adorent quand on les rend dingue… elle est déjà accro. » Sortant à son tour du commissariat, il vit l’inconnue chez laquelle il était entré par effraction pour profiter de son jacuzzi avec des amis en train de se débattre avec ses clés de voiture. Sortant une clope de son paquet, il l’alluma avant de composer le numéro de Jade. Il avait besoin d’une voiture de toute urgence, ce n’était pas avec les transports en commun qu’il allait arriver à se présenter à l’heure sur son lieu de travail. S’échinant quelques minutes à expliquer son problème, omettant la raison pour laquelle il avait été à la police, c’est à contre cœur qu’il devait se rendre à l’évidence que Jade ne pourrait pas l’aider sur ce coup là. Raccrochant, la clope au bec, il étouffa un juron avant de taper dans la première chose à sa portée, une poubelle déjà bien amochée. « Dégradation de biens publics maintenant. Vous tenez vraiment à retourner dans votre cellule ! » « C’est toujours mieux que de devoir subir votre compagnie. J’ai toujours trouvé les gens de votre espèce un peu… autocentré et irritant. » « Aiouch, ça fait mal ce que vous me dites… Montez sinon vous allez être en retard à votre rendez-vous. » « Je ne serais pas en retard si vous n’aviez pas eu l’idée d’appeler les flics dans un premier temps. » Levant les yeux au ciel, la belle inconnue rentra dans sa voiture, bien trop luxueuse au goût de Angus, avant d’ouvrir la portière du côté passager. « On aura tout le temps de se chamailler en route, monte ! »